Le Moi et l’Histoire
La littérature européenne d’Anne-Louise-Germaine de Staël
DOI:
https://doi.org/10.14672/20222067Parole chiave:
Europe; Histoire; Littérature; Sensibilité; Autobiographie; Exil.Abstract
L’article propose une réinterprétation du célèbre ouvrage de Mme de Staël, De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales, d’un point de vue théorique littéraire et de morale politique, en croisant sa lecture avec l’observation d’une nouvelle forme de sensibilité, exemple de l’indissolubilité entre souvenirs historiques et autobiographiques dans le dialogue du moi avec l’Histoire à la fin du XVIIIe siècle, fortement poursuivi par de Staël. Loin de se traduire par une cage dans laquelle les individus, et surtout les femmes, se trouveraient enfermés, elle est au contraire le signe du fait que l’individu ne devient lui-même que dans la confrontation avec l’Histoire, où la synthèse entre raison et sensibilité lui permet de passer de la dimension individuelle à la dimension universelle.
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